Suis-moi, je te fuirai pas.

mardi 24 janvier 2012

Parlez-moi de vous

D’accord, je vais vous parler de moi, cela tombe bien : c’est le seul domaine où j’ai de vagues connaissances.

Vous vous étonnez sans doute de trouver parmi les films critiqués ici une grande majorité de films français. Rassurez-vous : ce n’est pas mon nationalisme qui est en cause, j’ai subi une opération de la myopie il y a un mois et les sous-titres m’apparaissent encore flous mais il faudra que je vous fasse part tout de même de mon avis sur «Shame», «A dangerous method».
«Edgar J» ne mérite quant à lui aucun mot si ce n’est ce dernier : monstrueux.

Je vous parle de moi encore un peu avant d’en venir au titre, qui hélas, est celui d’un film (j’aurais bien parlé de moi encore beaucoup) :
Je suis la conseillère es couples de toutes mes copines, une sorte de tata Christine toujours au courant de l’infidélité de l’un, du mensonge de l’autre, toujours prompte à recommander tel style d’épilation. Aussi, quand j’ai lu le scénario de «Parlez-moi de vous» et que j’ai cru vaguement comprendre que Nicolas Duvauchelle avait envie de pécho Karin Viard, je me suis fait un devoir d’aller voir ce film pour comprendre comment cela était possible et pour dire à mes copines que si Viard pouvait se taper Duvauchelle, alors tout était possible.

«Parlez-moi de vous» est un film sur l’abandon.
Karin Viard, allias Claire le jour et Mélina le soir est une sorte de Bree Van de Kamp solitaire, elle collectionne les paires de Louboutin dont une paire lui fait office de chaussons, elle est psycho-rigide, très riche et sans ami : en apparence : une caricature.Le soir, elle est la Macha Béranger de Radio France, son émission cartonne, elle déchire sa mère.
Quoique.
Au fil du film on découvre qu’elle a été abandonnée enfant, placée chez les bonnes soeurs et elle apprend avec nous l’existence de sa mère Joëlle et de sa famille, en banlieue.
Horreur.
Elle tente d’entrer dans la vie de gens qui lui sont opposés tant par le milieu social (la grande couronne, tout de même) que par les liens, soudés, qu’ils semblent afficher.
Et Lucas (Nicolas Duvauchelle) apparaît, il est le beau petit-fils de la mère sponsorisée par le motif léopard de Claire et tombe amoureux de Claire parce qu’ (prenez des notes les filles) elle est froide, solitaire, riche et coincée et qu’elle se targue d’un mépris de surface à l’égard du beau Lucas. Ah oui, et parce qu’elle souffre aussi. Mais nous ne sommes pas dupes, nous avons bien compris que Lucas rêve de s’amouracher d’une «cougar» pétée de tunes, lui le fils de prolétaires avide de gloire. Car ouais, vous comprenez, c'est un artiste du quotidien : un photographe qui a pour modèles des inconnus pauvres et banlieusards. Quel écorché vif ce Lucas.
Au delà de l’histoire d’amour à peine ébauchée à laquelle il ne m’est pas possible de croire (désolée les filles!, j’ai versé ma larmichette devant cette femme en quête d’amour maternel.

Et il n’y a aucune morale dans ce film car il nous permet cette question :
«Est-on obligé d’aimer sa famille?»
Le film nous donne des réponses, moi j’en ai une.
Et vous?

Sortie cinéma : 11 janvier 2012




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