Suis-moi, je te fuirai pas.

mercredi 2 mai 2012

Dépression et des potes

Franck (Frédéric Testot) est à l’ile Maurice et regarde de sa chambre sa pulpeuse copine brésilienne sortir de l’eau.
Et en plus, c’est une vraie fille.
Les conditions parfaites du bonheur?
Non, car Franck reste dans sa chambre en pull et écharpe car la clim’ est cassée et qu’il a froid.
Franck passe des vacances pourries et en bon altruiste, il décide de gâcher aussi le séjour de sa brésilienne.
Qui le quitte en rentrant.

J’ai moi aussi passé des vacances à l’ïle Maurice récemment et il est vrai que ce fut un moment difficile tant la mer était chaude et la nourriture nutritive.
De retour à Paris, mon médecin m’a diagnostiqué une allergie au soleil.
Franck, c’est à la vie qu’il fait une allergie alors son médecin à lui, lui diagnostique une dépression.

C’est à l'hôpital, à l’occasion de la naissance du 2ème enfant de Benoît (le bel Arié Elmaleh) qu’il annonce la nouvelle à sa bande de potes qui tour à tour, vont l’aider et se rendre compte qu’ils vont finalement plus mal que lui.
William (Johnatan Lambert, nerveux et hilarant à souhait) est un petit avocat fiscaliste, marié à une femme jalouse et stérile avec qui il ne couche plus depuis 3 mois.
Il se fait toujours vanner par Romain (Ary Abittan, toujours habité), comique de la bande, qui vient de s’amouracher d’une fille belle, blonde, mais goy et aveugle.
Ses parents ne tolèrent pas cette relation naissante :
«Nous sommes juifs et opticiens et tu oses nous présenter une aveugle goy!»

Benoît vient quant à lui de se faire licencier et aurait rêvé d’être un artiste tant sa guitare le démange.
A la place, il se sacrifie pour ses morveux issus d’une femme-hamster : Anne Depetrini, gonflée-botoxée-frisée et ne gratte qu’un petit peu.

Franck décide de récupérer sa brésilienne : il apprend le portugais, la danse, le yoga.
Et le bonheur.
Dommage néanmoins que Fred Testot n’ait toujours pas appris à jouer la comédie en renouvellant la mono-expression de son visage.

Pendant que ses amis se rendent compte de tout ce qui leur manque :
-William : le sexe et la virilité
-Romain : l’émancipation familiale et la maturité
-Benoît : la vie de rock star et Moi.




«On n’a jamais rien en même temps : quand on a une meuf, on n’a plus de potes, quand on a ses potes : on n’a plus de meuf et quand on a un travail, on n’a plus de vie.»

C’est autour de cette grande réflexion sur l’âge adulte que cette bande de potes va évoluer, apprendre les sacrifices, l’indépendance et surtout imposer sa chance.

«Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront.»
Cette citation de René Char eût pu être le slogan de Franck, Benoît et William. C’est le fil conducteur de ce film drôle, touchant, réaliste et optimiste.

Dépression et des potes, c’est un mélange entre la vérité si je mens pour le concours de vannes permanent : Romain, dans un bar gay :
«J’ai l’impression d’être un antisémite dans une synagogue.», du coeur des hommes pour la profondeur des sentiments qui unissent cette bande géniale et de nos vies à tous : ratées et rêvées à la fois.


Franck vient de m'envoyer un texto, je dois vous laisser : je vais me faire une pression et des potes.




Au cinéma à partir de mercredi 2 mai 2012






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